{On r'met ça bis}
Il y a quelques temps, je me demandais pourquoi tout le monde avait l’air si pressé qu’on fasse le petit deuxième.
Enfance - Portrait 3 par Ko Creations
Je n’ai toujours pas de réponse à cette question.
Et le petit deuxième n’est pas en route, non non, je vous le dis tout de suite.
D’ailleurs comment le pourrait-il puisque ça fait 6 mois que je porte un stérilet.
Ooooooh !
Ben oui.
Historique.
Tout d’abord il faut bien mettre les choses au clair, juste après la naissance du Crapaud, les câlinous d’amoureux, c’était pas vraiment ma priorité ni mon kiff. Je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas, je sais aussi que pour d’autres c’est l’inverse.
Mais n’oublions pas le facteur allaitement qui, outre le fait le monopoliser une certaine partie de mon anatomie que je réservais auparavant à une autre bouche, monopolisait également le TEMPS que je réservais lui aussi à un autre corps…
Alors il y a eu un premier temps d’abstinence donc, vécue sans sentiment particulier de mon côté et avec compréhension et douceur du sien.
Puis une période d’espérance avide de son côté passablement refroidie par un manque flagrant d’y répondre du mien.
Et puis le moment où, sortant de ma bulle, j’ai compris que « ce cordon-là », il fallait absolument le couper.
Redécouvrir son corps après une naissance, c’est une expérience vraiment mystique.
Mais je dois avouer que faire mumuse avec le petit capuchon, ça ne nous éclatait pas des masses. Ni de faire des calculs savants pour déterminer le moment le moins risqué dans des cycles qui n’avaient plus exactement la précision militaire de leur grande époque.
L’allaitement étant installé depuis un moment, je décidais de me faire à nouveau prescrire une pilule contraceptive. Comme celle que je prenais était aux contraceptifs oraux ce que Mathusalem était à son époque, j’ai eu droit à une jeunette micro dosée à prendre TOUS LES JOURS, A HEURE FIXE.
Ou tous les 2 jours, ou ouuuups toutes les 12 heures peut-être ?? A 18h ? Non 20h15… arf…
Le calvaire. Au stress de l’oubli de pilule qui ne nous empêchait pas, fous que nous étions, de batifoler gaiement venait s’ajouter le stress que cette fois-ci quand même zut potentiellement on pourrait planter la petite graine, sans parler du stress que je m’infligeais à moi-même parce que malgré l’adjectif « gaiement » juste après « batifoler », ma disponibilité pour les choses du sexe n’était pas entière et passionnée…
Las, 13 mois après la naissance du Crapaud ma décision est prise, il me faut un contraceptif auquel je n’ai pas à penser, fiable et sans trop d’effets secondaires.
J’élimine l’implant contraceptif parce que pique-pique dans le bras et une capsule sous la peau, yeuk, j’élimine aussi l’anneau féminin, je ne sais plus pourquoi… me reste donc le stérilet, pour lequel j’ai le choix entre un modèle mécanique dit au cuivre et un modèle chimique qui diffuse de la belle hormone.
Et là j’essaye de me concentrer pour me rappeler ce qui m’a fait choisir le SIU H, le système intra-utérin hormonal Mirena plutôt que son cousin orange…
Ah oui, le cousin machin aurait tendance à provoquer des saignements plus abondants alors que potentiellement Mirena serait capable avec ses pouvoirs magiques de STOPPER LES REGLES ! Oui vous avez bien lu !
Pourtant la pilule micro dosée dont je ne me souviens plus du nom avait justement provoqué des saignements plus abondants chez moi alors qu’elle diffuse la même hormone que le SIU H, m’enfin bon, on décide de suivre la règle générale et la gygy dit, on prend Mirena (et on aura plus de poils aux bras) (si, il parait).
Comme j’étais pressée d’héberger mon nouveau Polichinelle et que je n’avais absolument pas envie d’attendre que les anglais se pointent pour qu’elle me le mette dans le tiroir, elle m’a prescrit un test de grossesse en labo et 3 jours plus tard j’accueillais mon nouvel ami.
Alors je dis pas, c’était pas franchement une sinécure, se faire poser un stérilet hors période de règles c’est plus douloureux, elle na pas réussi à le placer du premier coup et m’a donc prescrit une échographie de contrôle, j’ai eu un peu bobo ventre les jours suivants et en prime les ragnagnas n’ont pas disparues au contraire.
En prime, je n’ai pas ressenti le sentiment de délivrance auquel je m’attendais, genre youhou c’est la fête du slip y’a plus rien à craindre à nous les plaisirs démodés !
Mais 1 mois plus tard, RV de contrôle, plus de bobo, pas ou plus de saignements, enfin c’est minime quoi, même si encore un peu d’appréhension à faire des mamours.
Durant les mois qui suivent, petite forme, impatience, libido pas franchement boostée, je m’énerve assez facilement pour pas grand-chose, je suis agressive avec mon Mamoureux et tout en trouvant ce comportement irrationnel je ne parviens pas à me contenir. Toutefois une fois les vacances passées, ça a l’air de se calmer un peu.
Je viens de lire ce forum et sans me retrouver ne serait-ce qu’à 20% dans ces témoignages, je me sens apaisée de faire le lien entre cette phase qui ne me ressemblait pas, et ce petit bidule qui m’empêche de tomber enceinte. Mes accès d’humeurs, le poids que je ne perds pas, la libido qui ne décolle de façon fulgurante et ces petites idées noires pourraient bien avoir été induites par la diffusion de la progestérone contenue dans mon stérilet.
Là comme ça vous vous dites que purée le stérilet c’est nul, c’est dangereux, c’est une super mauvaise idée.
Oui mais non.
Il a quand même changé ma vie.
Je n’ai plus l’angoisse quotidienne qui ma fait acheter quelques tests de grossesse en pleine crise de doute aigüe, je n’ai plus à penser à avaler un cachet A HEURE FIXE tous les jours, je n’ai PLUS DE RAGNAGNAS !!! et enfin, j’ai la liberté de profiter pleinement de mon enfant présent jusqu’à ce que je décide (ou pas) de me consacrer à un enfant futur.
Evidemment, et ce n'est pas un détail, j’ai aussi la liberté d’aimer mon mari quand je veux, et cette aventure mérite sa parenthèse propre.
Faire à nouveau connaissance par Ko Creations
Comme dit la pub, « la meilleure contraception, c’est celle que l’on choisit ».
Comment vivez-vous la vôtre, si ce n’est pas trop indiscret ?