{Kaputt}
Le premier anniversaire du Crapaud a sonné le glas des 12 dernières 30 glorieuses mensuelles qui faisaient la part belle à mon corps épanoui de jeune mère.
Depuis 30 jours je découvre avec consternation que ma grossesse m’a un peu kaputtée quand même (non mon fils je t’assure, je ne t’en veux pas…).
Déjà, le retour des hormones, ou leur disparition je sais pas trop, a décidé de faire germer sur mes pommettes des petits bourgeons roses du plus laid effet. Ce n’est pas aussi gore que la lecture de ces lignes le laisse croire, mais je regrette ma peau douce couleur sable que je suis obligée de maquiller à outrance pour atténuer des rougeurs et une texture disgracieuses.
Ensuite, la fatigue. Celle qui avait disparu au fond de mes chaussettes depuis le mois de novembre, et qui a décidé de resurgir avec le printemps, liquéfiant de sa sève toute l’énergie qui subsistait vaillamment jusque là. Je suis lessivée. Je vais me fourrer dans le tambour de ma machine à laver, cycle délicat.
Oui mais non parce que je suis LOURDE ! Alors que l’allaitement devait me permettre de perdre du poids, il m’en a fait prendre parce que j’ai fait THE faute de débutante : j’ai mangé 2 fois plus au lieu de 2 fois mieux. Résultat après 3 semaines d’efforts (dîners allégés, repas équilibrés, crème Budwig au petit déjeuner…) j’ai tout foutu en l’air en me jetant tous les soirs sur les délicieuses baguettes de mon boulanger ce qui m’a fait reprendre vite fait bien fait 2 kilos. Mes cuisses c’est des troncs. Cet été je reste dans la forêt.
Pareil qu’en janvier, à la neige, quand on a randonné pendant 1 semaine dans les sous-bois de La-Clu’. Le cadeau bonux de ce séjour a été une double tendinite des chevilles aux genoux qui a mis 1 mois ½ à se résorber. Quand j’ai enfin pu en parler avec mon homéo 2 mois après, elle a tiré la sonnette d’alarme et m’a envoyée rencontrer une podologue posturologue, arguant que ce n’était sûrement pas que les chaussures de rando qui étaient en faute dans l’histoire.
Hé bien en effet. Les résultats de mon bilan posturologique montrent que :
- J’ai un plan scapulaire en avant, autrement dit, des pieds jusqu’au bassin c’est droit, mais au-dessus, je penche vers l’avant.
- J’ai l’épaule et l’omoplate droites plus basses que les gauches
- J’ai le bassin qui avance à gauche (ensemble ça fait donc une scoliose)
- J’ai les pieds supinateurs, c’est-à-dire que je marche sur l’extérieur de mes pieds, principalement à gauche
- J’ai les pieds presque creux et les muscles du coup de pied hyper développés.
Bilan : je vais devoir porter des semelles orthopédiques pendant quelques mois.
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(J’ai eu ma 4e séance de Gym Suédoise hier soir, sur chevilles fragilisées, c’était pas une super bonne idée… Je souffre affreusement, ce matin j’ai peiné à me lever, à marcher et à tenir sur mes pieds, et j’ai dû me tartiner de Voltaren Actigo avant de réussir à quitter la maison… Appuyer sur la pédale d’embrayage c’était une véritable torture…)
J’ai aussi appris que l’équilibre de la posture était étroitement lié à la vue : je m’en vais donc faire un bilan orthoptique la semaine prochaine.
Ce sera peut-être l’occasion de refaire des séances de rééducation visuelle, j’avais adoré il y a 4 ans, voire de changer de lunettes, vive la Tercera d’Afflelou !
Un autre facteur aggravant : les cicatrices. Celle de ma césarienne mesure 15 cm, elle est toujours boursoufflée et violacée. Je n’ai jamais pu la masser parce que pfouuille on touche pas à mon bidou, et je ne lui ai donc pas assoupli le sourire avec des petites crèmes ou de l’huile essentielle de bois de rose. Ce que j’aurais dû faire parce que c’est un point d’entrée particulièrement flagrant dans mon cas.
Pour le tester elle a pris mon pouls au niveau du poignet et m’a demandé d’effleurer ma cicatrice. Elle m’a dit qu’elle avait senti une accélération de mon rythme cardiaque et un « trou » dans la circulation sanguine. Il semblerait qu’au niveau d’une cicatrice le sang fasse comme demi-tour ; ce qui se traduit par un bond dans la circulation du sang. Comme j’allaite encore le Crapaud je ne pense pas pouvoir utiliser l’HE de bois de rose en massage, mais je vais essayer de trouver un produit adapté (si vous avez des idées, Gouz par exemple ?).
Enfin, un dernier test a mis en évidence qu’il me faudrait aller consulter un spécialiste en orthopédie dento-faciale fonctionnelle. Elle m’a fait mordre dans 2 cotons allongés de dentiste, puis marcher, et miracle, mon pied gauche s’est déroulé plus normalement et j’ai senti le haut de mon corps se rééquilibrer et se tenir droit. Il semblerait donc que les gouttières que me poserait ce spécialiste pendant quelques mois m’aideraient à retrouver une posture harmonieuse.
Je ne suis pas étonnée car mon ostéopathe me déloquait régulièrement les maxillaires qui engendraient des tensions dans mes cervicales.
Voilà pour le lourd. Sinon, dans la série des désagréments physiques il y a aussi la fonction intestinale qui se dérègle, mais que j’ai réglée à coup d’homéopathie, et le volume mammaire qui dégonfle dramatiquement bien que fonctionnant encore à merveille pour l’open-bar biquotidien du Crapaud.
Quant à la tête, quand elle n’est pas au repos genre lézard au soleil, elle bug et reboot tout simplement. Exemples :
- Un collègue organise son pot de départ. Je propose de faire tourner une enveloppe pour lui offrir un coffret week-end au château, et je le mets en copie du mail.
- On reçoit un mail général nous annonçant la promotion d’un de mes proches collègues, au lieu de ne répondre qu’à lui je réponds à son chef « Bravo ! Il serait temps que tu lui demandes un contrat signé et une formation maintenant !!! ».
Voilà, voilà, je trouve que ça fait quand même un peu beaucoup d’un coup, même si heureusement tout ceci n’est carrément pas dramatique.
Vous qui êtes dans le même timing que moi, ou qui êtes déjà passées par là, vous avez aussi vécu une phase identique ?
Bon à savoir : Les semelles et les chaussures orthopédiques sont remboursées partiellement par la Sécu, les mutuelles prennent en général le complément. Pensez donc à demander ces 2 prescriptions à votre généraliste avant d’aller voir un podologue. Le bilan orthoptique se fait exclusivement sur ordonnance. Là aussi il faut demander à votre généraliste de vous le prescrire.