{Les parenthèses}
Je me souviens la première fois où on a laissé le Crapaud pour la soirée, c’était en septembre 2008, pour aller au concert de Madona au Stade de France. On a bien sûr zappé les premières parties parce qu’il fallait que je l’allaite juste avant de partir pour qu’il soit rassasié pendant notre absence. J’avais tiré mon lait et donné les instructions de réchauffage à Mary Poppins, et j’étais parti pas trop anxieuse, mais pas trop détendue non plus.
Evidemment j’ai eu une monstrueuse montée de lait en plein concert et je n’ai profité du show que par épisodes, parce que d’abord, pas franchement fan de la Madonne, et puis ensuite un peu préoccupée par mon Crapaud que j’imaginais réveillé, refusant el bib’ que lui tendait sa mamie et pleurant toutes les larmes de son corps en réclamant les bras de sa maman.
C’était loin d’être aussi dramatique, il avait effectivement refusé le biberon mais pour autant, il dormait à notre retour.
Depuis 11 mois ½ que j’allaite le Crapaud je n’ai raté AUCUN coucher. Evidemment, puisqu’au coucher il y a le repas, et que le repas c’est moi. Moi, les purées et les yahourts maintenant, mais moi quand même.
Open-milk-bar comme disait je ne sais plus quelle bloggeuse (mais merci pour l’expression, j’adore) j’aime ça, et au-delà de ça, je crois même que ça m’arrange…
Mais oui ! Relisez : « je n’ai raté AUCUN coucher ».
Comme je fais partie du rituel dans la mesure où j’ai la licence lait, PERSONNE D’AUTRE que moi ne peut coucher mon Crapaud d’amouuuuur.
CQFD, pas besoin de trouver d’excuse pour empêcher untel ou untel de me chiper ma place à cette heure si délicieuse où le Crapaud sent bon le savon et le pyjama propre…
Tout ça pour dire que jusqu’à maintenant, les sorties de couple, en soirée, même si elles n’ont pas été rares, n’ont pour autant pas été très fréquentes.
Je ne nous sens pas lésés, nous avons souvent transformé notre salon en restaurant et notre canapé en bar lounge.
Mais pour notre première Saint Valentin de parents, il n’était pas question de biaiser !
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Et heureusement le rythme actuel du Crapaud nous permet une réservation dans Paris pour 20h30.
C’est donc avec quelques jours d’avance (parce que NON nous ne fêterons PLUS JAMAIS la Saint Valentin le 14 février, dans un restaurant BONDE avec un menu dégueu à WHATMILLE EUROS) que nous avons trinqué à nos 7 ans d’amitié, à nos 4 ans d’amour, et à nos 2 ans ½ de mariage..
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Durant les 3 heures de ce dîner hautement romantique dans un cadre intime et affriolant, je n’ai plus pensé qu’à nous, je n’étais plus mère, j’étais femme, épouse, et amoureuse.
Tant et si bien d’ailleurs, qu’à l’heure où le carrosse était sur le point de se transformer à nouveau en citrouille, je me suis rappelée que Mary Poppins avait un travail et sûrement très envie d’aller se reposer !
Mais cette parenthèse de couple, avec l’homme que j’aime de tout mon mètre 83, fut un de ces moments suspendus comme il est si important de se ménager en lisière de famille.
Comment sont vos parenthèses à vous ?